Dans de nombreux sports de combat, les fans et les combattants semblent obsédés par les records impeccables. Depuis que le légendaire boxeur Rocky Marciano a pris sa retraite invaincu avec 49 victoires consécutives en 1955, les fans occidentaux sont obsédés par les combattants qui ont un « 0 » à leur palmarès. C’est devenu un problème majeur pour de nombreux sports de combat, car de nombreux combattants refusent de se lancer dans des combats difficiles de peur qu’une défaite ne mette fin à leur carrière. En conséquence, de nombreux combats unilatéraux qui ne parviennent pas à susciter l’intérêt des fans font la une des journaux des plus grands événements de sports de combat.
Bien que des records impeccables ou presque parfaits soient courants dans de nombreux arts martiaux, il est extrêmement rare de voir un combattant invaincu en Muay Thai. La culture unique de ce sport a fait que même les champions de Muay Thai les plus titrés ont subi de nombreuses défaites. Malgré ces défaites, des combattants comme Hippy Singmanee, Liam Harrison et « John » Wayne Parr ont conquis le cœur et l’imagination des combattants et des fans et ont créé un héritage durable dans le sport.
Si vous trouvez déroutant le concept selon lequel la défaite crée des champions légendaires, continuez votre lecture. Dans cet article, nous expliquerons 4 domaines de la culture Muay Thai qui garantissent qu’il n’y a presque aucun combattant invaincu dans ce sport.
1) Matchmaking et demande du public
Deux combattants de Muay Thai s’affrontent à Bangkok, en Thaïlande.
Les records sans faute sont pratiquement inexistants dans les stades thaïlandais, car la foule, composée en grande partie de joueurs, exige des combats équilibrés et justes. Comme pour la plupart des sports dans le monde, les jeux d’argent font partie de l’économie du Muay Thai en Thaïlande. L’aspect jeu est réglementé à des degrés divers selon les pays, la Thaïlande elle-même ayant des lois strictes sur les jeux de hasard pour empêcher les paris illégaux. Puisque personne ne parie sur des combats à sens unique, les promoteurs évitent de se battre avec un combattant clairement considéré comme le favori.
De plus, en raison de la popularité de ce sport en Thaïlande, plusieurs promotions ont souvent lieu le même jour. Par conséquent, la concurrence entre les promoteurs pour produire les cartes les plus divertissantes au cours d’une soirée donnée est énorme et ils passent beaucoup de temps à proposer les combats les plus compétitifs pour attirer les fans. Quoi qu’il en soit, le Muay Thai reste un sport respecté et populaire dans le monde entier, célébré pour sa discipline, sa technique et son importance culturelle.
L’histoire de Hippy Singmanee est un excellent exemple du jumelage difficile en action en Thaïlande. Hippy a été trois fois champion du stade du Lumpinee lors de l’ère d’or et est salué comme l’un des plus grands de tous les temps, bien qu’il n’ait remporté que quatre de ses vingt combats dans les stades de Bangkok entre 1989 et 1990. La carrière de Hippy a rebondi après cette course dévastatrice, prouvant que les défaites ne déterminent pas nécessairement le talent ou les compétences d’un combattant.
2) La variété des styles
Le Muay Thai est un sport polyvalent. Il existe huit armes différentes et au moins cinq styles de combat différents qu’un combattant peut utiliser sur le ring. Chaque style a ses propres forces qui peuvent aider un combattant à gagner et des faiblesses qui peuvent le rendre vulnérable à la défaite. La diversité du sport rend extrêmement difficile la maîtrise de tous ces styles, et par conséquent, quel que soit le degré de domination d’un champion, il y aura toujours une lacune dans son jeu que son adversaire pourra exploiter.
Par exemple, un Muay Tae (combattant qui donne des coups de pied) peut avoir des difficultés contre un Muay Khao (combattant à genoux) qui l’écrase dans le corps à corps, et un Muay Femur (contre-combattant) peut avoir des difficultés contre un Muay Bouk (combattant agressif) qui ne cède pas. lui le temps ou la portée pour porter des coups efficaces.
3) L’attitude des combattants
Jusqu’à récemment, il était pratiquement rare qu’un combattant occidental gagne sa vie en pratiquant le Muay Thai. Le Muay Thai était et est une passion pour la plupart des combattants, qui considèrent la compétition comme un défi personnel plutôt que comme une opportunité de carrière lucrative. En conséquence, la plupart des combattants n’hésitent pas à se lancer dans un combat difficile, sachant qu’une défaite ne les disqualifiera pas potentiellement d’un contrat bien rémunéré à un moment donné dans le futur.
L’un des exemples les plus tristement célèbres de la mentalité de ce combattant en action peut être vu dans la carrière de Golden Era Muay Farang Ramon Dekkers. Dekkers s’est rendu dans la patrie du Muay Thai au plus fort de l’ère d’or pour rivaliser avec les meilleurs, même si cela a nécessité d’énormes sacrifices physiques et financiers. Dekkers n’a remporté que quatorze de ses vingt-cinq combats entre 1989 et 1992, lorsqu’il a combattu dans des stades thaïlandais et japonais. Malgré cela, il continue de captiver l’imagination des combattants occidentaux, dont beaucoup le classent parmi les meilleurs de tous les temps, et le fait que Dekkers soit toujours célébré comme une idole et une source d’inspiration pour le Nak Muay moderne prouve que la mentalité de ce combattant est moderne. La culture Muay-Thai est toujours bien vivante.
4) Il s’agit de « qui » et non de « combien »
En raison de la mentalité que de nombreux combattants adoptent dans leur carrière, de nombreux combattants ont tendance à se juger les uns les autres en fonction de ceux qu’ils ont combattus, plutôt que des records qu’ils ont établis ou des récompenses qu’ils ont obtenues. Lorsqu’un combattant prétend avoir remporté un titre, les combattants lui demandent souvent qui il a battu avant de décider s’il doit le féliciter pour son exploit.
En dehors de la Thaïlande, nous pouvons découvrir cette culture dans les légendes farang qui continuent d’être idolâtrées en Occident. La superstar britannique Liam Harrison restera dans l’histoire comme l’un des meilleurs Nak Muayers de tous les temps. Bien qu’il soit connu comme huit fois champion du monde de Muay Thai, les fans sont plus susceptibles de parler de sa victoire contre Anuwat Kaewsamrit, un combat que Hitman a poursuivi parce qu’il voulait venger une précédente défaite par TKO contre le Thaïlandais, ou des trois fois où Harrison a choisi d’affronter la légende Saenchai, même s’il n’a jamais réussi à gagner.
De même, les Australiens continuent de vénérer le nom de « John » Wayne Parr, non pas à cause de ses innombrables titres remportés, mais à cause des innombrables champions qu’il a repoussé. Malgré les nombreuses victoires qu’il a remportées tout au long de sa longue carrière, Parr a subi des défaites contre Buakaw, Sakmongkol et Yodsanklai Fairtex. Il les affronte à trois reprises en finale avant de finalement remporter la victoire. C’est cette victoire finale que la plupart des fans vénèrent plus que n’importe laquelle des autres réalisations du Gunslinger, notamment parce qu’ils respectent la détermination dont il a fait preuve pour y parvenir.
Être invaincu en Muay Thai n’est pas forcément une bonne chose.
A partir de ces quatre exemples, vous pouvez voir qu’être invaincu en Muay Thai n’est pas forcément une bonne chose. Bien sûr, il y a des exceptions. Le champion suisse Daniel Rodriguez a remporté 42 combats d’affilée, face à Rungrat, Thananchai et Yodwicha, avant d’être finalement vaincu lors de son 43e combat.environ Un détour. Mais dans la plupart des cas, un record invaincu en Muay Thai est souvent considéré comme le signe qu’un combattant a trié sur le volet ses adversaires et bénéficie rarement de l’appréciation des fans ou des autres combattants.
Cette culture, dans laquelle les combattants respectent le défi des combats difficiles et ne craignent pas la possibilité d’une défaite, est l’une des principales raisons pour lesquelles le Muay Thai est rapidement devenu l’un des sports de combat les plus excitants et les plus populaires au monde. Si vous souhaitez laisser votre marque dans le sport et laisser un héritage durable comme celui de Dekkers, Harrison et Parr, assurez-vous de participer à des combats qui feront battre votre cœur et votre estomac se retournera de peur. C’est la seule manière pour que tout le monde se souvienne de votre nom lorsque vous raccrocherez enfin vos gants.
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